Suisse: maintenant, les banques chassent les fraudeurs français

Total revirement des banques suisses. Elles chassent désormais les fraudeurs du fisc français qui, des années durant, ont fait leurs beaux jours. La roue tourne. Jusqu'ici tant recherchés ils sont regardés comme pestiférés mettant en risque les établissements financiers suisses. Les fraudeurs du fisc français ont jusqu'en mai pour régulariser leur situation

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

Sauve qui peut ! Tel est, semble-t-il, le nouveau mot d’ordre en vigueur dans les banques suisses. De peur d’être poursuivies en justice en France pour blanchiment de fraude fiscale, autrement dit de complicité d’évasion, elles chassent leurs clients français.

Ceux-là ont 2 à 3 mois pour, comme le souligne la presse locale, se dénoncer ou déguerpir. Ils sont abandonnés en rase campagne.

Des années durant, les banques helvétiques ont démarché les épargnants de l’Hexagone les incitant à placer leurs capitaux en Suisse pour échapper à l’impôt. C’est donc un retournement à 180 degrés.

Déjà mises en cause par les Etats-Unis, elles craignent désormais les foudres de la justice française. Dès lors, tout est bon. Elles vont jusqu’à faire de grandes difficultés pour récupérer leurs avoirs s’ils ne sont pas virés en France et donc soumis à l’impôt.

Pour certains, ce n’est là qu’un juste retour des choses, les fraudeurs devant être punis. Mais qu’en est-il des banques suisses qui ne sortent pas, c’est le moins que l’on puisse dire, grandies de l’aventure ?

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