Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Vitali Klitschko a été la star incontestable à Munich ce samedi. Devant la foule, sur une place de la ville, ou aux côtés des grands de ce monde qui soutiennent pour la plupart le combat de l’opposition ukrainienne. Sans combat il n’y a pas de victoire c’est pourquoi nous devons nous battre, a affirmé lors d’une discussion l’ancien champion de boxe.
Klitschko a posé les conditions des opposants au régime en place à Kiev : « La libération de toutes les personnes emprisonnées, le retour à la Constitution de 2004, la modification des lois électorales, des élections présidentielle et parlementaire. La solution de la crise est entre les mains des Ukrainiens mais les amis de la démocratie dans notre pays peuvent nous aider ».
Assis à côté de Vitali Klitschko, le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Leonid Kojara, a souligné les compromis de son gouvernement et placé la balle dans le camp de l’opposition : « Nous avons accepté de revenir sur les lois adoptées à la mi-janvier, de décider une amnistie complète, nous sommes prêts à parler de la Constitution et de nouvelles élections, le président a renvoyé le gouvernement. Nous avons donc tout accepté ».
Les responsables internationaux présents à Munich, à l’exception des Ukrainiens et des Russes, ont clairement exprimé leur soutien à Klitschko qui a pu profiter de ce Davos diplomatique pour s’imposer sur la scène internationale comme le leader de l’opposition dans son pays.