La situation en Ukraine préoccupe les Européens

Parallèlement aux tractations difficiles entre le pouvoir et l’opposition en Ukraine, des efforts diplomatiques se multiplient en Europe afin d’aider ce pays limitrophe de l’Union européenne à sortir de la profonde crise politique qui le secoue depuis deux mois. La Pologne, pays voisin de l’Ukraine, est particulièrement active dans le domaine. Son Premier ministre, Donald Tusk, effectue actuellement une tournée de consultations qui l’amène à Bruxelles, Berlin, Londres, Stockholm et Vilnius. Jeudi soir, il rencontrait à Paris le président François Hollande.

A l’issue de la rencontre, François Hollande, l’air grave, a prévenu que l’Ukraine risquait de vivre une confrontation violente « dans les heures et les jours qui viennent ». Face à cette situation, poursuivait le président, l’Union européenne devait parler d’une seule voix, proposer une médiation et définir les moyens d’aider le pays en crise.

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Donald Tusk, lui, a défini les deux principales conditions indispensables pour que cette aide puisse être accordée : toute violence doit être abandonnée et les élites ukrainiennes des deux côtés de la barricade doivent enfin trouver un accord politique.

L'UE « toujours prête à signer »

« La première condition indispensable est l’abandon de toute violence. La deuxième condition pour bénéficier de cette aide est l’entente entre les élites ukrainiennes, celles qui exercent actuellement le pouvoir et celles qui organisent les manifestations, a expliqué le Premier ministre polonais. Un accord politique faciliterait non seulement des propositions européennes quant aux divers instruments d’aide internationale, mais également, au final, la signature d’un accord d’association. L’Union européenne est toujours prête à le signer. »

Le chef du gouvernement polonais a souligné le caractère « urgent » de sa visite. Selon lui, « les scénarios les plus dramatiques » risquent de se réaliser. Mais « nous pensons qu’une chance de les éviter existe toujours », a précisé Donald Tusk.

Les Etats-Unis également mobilisés

Selon François Hollande, les ministres des Affaires étrangères sont déjà « mobilisés » et restent en contact régulier avec Catherine Ashton, responsable de la diplomatie européenne, qui est en Ukraine et qui y restera encore quelques jours.

Les Etats-Unis sont également actifs sur le dossier ukrainien. John Kerry confirme ce vendredi matin qu'il rencontrera demain samedi, et pour la première fois, plusieurs leaders de l'opposition ukrainienne. Le rendez-vous aura lieu à Munich en Allemagne, en marge du Forum sur la sécurité auquel participera le secrétaire d’Etat américain.

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