Les affrontements en Ukraine ont fait plusieurs victimes à Kiev

La situation dégénère en Ukraine. Des affrontements ont éclaté tôt ce mercredi matin entre manifestants et forces de l'ordre et se poursuivaient dans la matinée avec des jets de cocktails molotov et de pierres sur les policiers qui ont chargé pour déloger les opposants au gouvernement. Les affrontements ont fait au moins deux morts et de nombreux blessés.

Les forces de l’ordre ukrainiennes ont lancé, vers 8 heures du matin, heure locale, un assaut contre la barricade dressée par les manifestants boulevard Grouschevski, qui mène aux sièges du gouvernement et du Parlement. Les forces de l'ordre avaient passé la nuit à fortifier leurs positions et semblaient désireuses d'en finir, trois jours après le début d'affrontements violents, et deux mois après le début des protestations gouvernementales, rapportait ce matin notre correspondant.

Les protestataires ont alors dû abandonner la barricade mais ont ensuite commencé à construire une nouvelle. Celle-ci a été démontée par la police peu avant la mi-journée. Le boulevard Grouschevski a été bloqué par deux détachements de forces de l’ordre, d'environ cent vingt fonctionnaires chacun, qui ont commencé à avancer en direction des manifestants. Ils ont été accueillis par des jets de pierres massifs.

On entend de nombreuses explosions de grenades assourdissantes, parfois des tirs. Les affrontements de la matinée ont fait au moins deux morts par balles. Les autorités confirment le nombre de victimes, mais ont refusé d’indiquer d’où venaient les balles. L’opposition accuse la police d’être à l’origine de tirs mortels. Selon de nombreux témoignages, il y aurait également de blessés.

Il est pour le moment impossible de déterminer leur nombre. Les affrontements à Kiev continuent malgré le message enregistré qui passait en boucle par mégaphone, rapportait ce matin notre correspondant à Kiev, Sébastien Gobert. Le message avertissait les manifestants qu'ils risquaient une peine pouvant aller jusqu'à 15 ans de prison en vertu de nouvelles lois liberticides entrées en vigueur hier.

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Mais 15 ans de prison, ce n'est plus la pire des sanctions que les protestataires peuvent encourir, et rien ne semble démobiliser les manifestants.

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