La Bulgarie adopte une loi pour plus de transparence financière

La Bulgarie a adopté une loi dite « contre les société offshore », dans un effort de transparence. La nouvelle législation vise notamment les médias, dont les propriétaires demeurent inconnus du public. Cette idée avait également fait partie du plan de réformes de la gauche, aujourd'hui coalisée au Mouvement des droits et libertés, largement perçu comme le parti ethnique turc, et la droite nationaliste.

Avec notre correspondant à Sofia, Damian Vodénitcharov

Ce sont en tout 28 secteurs économiques qui seront désormais interdits aux sociétés offshores. Ces entreprises fantômes, souvent liées aux paradis fiscaux, ne pourront plus conclure de contrat avec le gouvernement, participer à la privatisation de biens publics, ou encore obtenir une licence d'opérateur mobile ou de diffusion radio ou télévision.

La loi a été proposée par deux députés du Mouvement des droits et libertés, partenaire des socialistes et des nationalistes majoritaires au Parlement. L’un des deux initiateurs du projet est le magnat des médias Delyan Peevski. Sa nomination à la tête des renseignements en juin dernier avait provoqué une vague de protestation.

Cette nouvelle législation vient après des accusations portées contre le président issu de l'opposition, Rossen Plevneliev. Les médias jugés proches ou contrôlés par Delyan Peevski ont souvent dénoncé les liens jugés trop étroits entre des sociétés offshore et le président Plevneliev, quand il était homme d'affaires.

Quant à l’efficacité de cette loi, des doutes s’expriment déjà sur la transparence promise alors qu'une grande partie des investissements étrangers en Bulgarie sont effectués à travers des sociétés offshore.

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