Que fera le maître du Kremlin face à la situation très tendue en Ukraine voisine ? C'est la question que se posent un grand nombre d'Ukrainiens, et ce d'autant plus que l'opposition accuse le président Ianoukovitch d'avoir l'intention de « vendre » le pays aux Russes.
Vladimir Poutine a vertement critiqué, depuis quelques semaines, la position de l'Occident, l'accusant de faire du chantage sur les autorités de Kiev pour qu'elles signent l'accord d'association avec l'Union européenne. Et il a proposé, en échange, aux autorités ukrainiennes, du gaz et du pétrole à bon prix, des crédits et également de rejoindre l'Union douanière crée par la Russie.
→ À (RE)LIRE : Ukraine: les opposants à Ianoukovitch ne relâchent pas la pression
Ce dernier point n'est pas à l'ordre du jour de la visite de Ianoukovitch à Moscou, même si le ministre russe de l'Économie l'a annoncé : une « feuille de route » portant sur l'abolition de barrières commerciales entre l'Ukraine et la Russie est bien examinée par les deux présidents.
Devant l'ampleur de la mobilisation de l'opposition ukrainienne, Vladimir Poutine pourrait montrer un peu de retenue, d'autant plus que la crise s'aggrave à Kiev. Le parti au pouvoir a demandé un remaniement à 90% du gouvernement.
En tout cas la Russie tient à se montrer ferme vis-à-vis de l'Occident, elle a choisi ce moment de tension en Ukraine, pour déployer des missiles de courte portée dans sa région militaire ouest, qui jouxte l'Union européenne.