Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
La victoire est éclatante pour Sigmar Gabriel. Le président du Parti social-démocrate (SPD) avait sillonné le pays ces dernières semaines pour convaincre les plus réticents. Tant en termes de participation que de votes positifs, Gabriel a remporté un véritable plébiscite.
On lui prête de bonnes relations avec la chancelière. Il risque pourtant de lui faire de l'ombre prochainement. À la tête d'un super ministère englobant l'Economie et la Transition énergétique, il occupera tout le terrain sur un dossier très sensible, à l'heure où l'Allemagne veut tourner le dos au nucléaire.
Les sociaux-démocrates détiendront 6 ministères. Les chrétiens-démocrates de la CDU comptera également 6 postes plus 3 pour ses alliés de la CSU bavaroise. La composition du gouvernement ne sera connue que demain. Mais on sait déjà que pour la première fois, une femme sera au ministère de la Défense, une proche de la chancelière, Ursula von der Leyen.
Le SPD revient sur le devant de la scène
La « grande coalition » disposera d'une écrasante majorité au Bundestag, avec 311 sièges pour les conservateurs et 192 pour la gauche sociale-démocrate. Le SPD sera un partenaire certes minoritaire mais sûr de soi : gonflé à bloc après la consultation réussie de ses militants et après avoir imposé de nombreuses concessions à la droite. Le salaire minimum général, arraché à une Angela Merkel réticente, n'en est que l'exemple le plus cité.
→ A (RE)LIRE Les principales dispositions économiques de l’accord SPD-CDU