Avec notre envoyée spéciale à Kiev, Murielle Pomponne
Ce vendredi 13 décembre, la détermination des manifestants reste intacte. Bien que nous soyons en semaine, ils étaient encore très nombreux cette nuit sur la place de l’Indépendance, derrière des barricades érigées en véritables remparts. Tant que la signature de l’Ukraine au bas d’un accord d’association avec l’Union européenne ne sera pas visible, ils ne croiront pas les propos du vice-Premier ministre Arbouzov, sur « une signature prochaine » d’un tel accord.
Vendre l'Ukraine à la Russie ?
D’autant que le 17 décembre prochain, le président Viktor Ianoukovitch doit se rendre à Moscou pour y rencontrer Vladimir Poutine. Les opposants craignent que le chef de l’Etat ukrainien, « ne vende l’Ukraine à la Russie ».
Hier, à l’occasion d’un discours pour le vingtième anniversaire de la Constitution, Vladimir Poutine a vanté son projet d'intégration eurasienne, auquel, a-t-il dit, nos partenaires ukrainiens sont libres d'adhérer. Moscou fait miroiter à Ianouvovitch des avantages financiers et économiques.
Et Kiev essaie pour l’instant de faire monter les enchères avec l'Union européenne. Officiellement, le chef du gouvernement affirme qu'il ne prépare pas la signature d’un accord avec Moscou, mais les manifestants de la place de l’Indépendance restent sceptiques, et ils sont donc déterminés à faire pression plus que jamais. Ils attendent des renforts ce week-end.
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A Kiev, les manifestants craignent des infiltrations de partisans du président Yanoukovitch, essentiellement des russophones de la région de Donetsk, à l’est du pays. Pourtant, quelques personnes originaires de cette région manifestent aux côtés des pro européens sur la place de l’indépendance à Kiev . Notre envoyée spéciale Muriel Pomponne a rencontré l'un de ces militants. Reportage.