Islande: la dette des ménages allégée sans toucher aux finances publiques

Le gouvernement islandais va alléger la dette des ménages mis en difficultés par la crise qui a ravagé l'économie en 2008. Cette mesure sera financée par une taxe sur les banques et les fonds qui ont mis la main sur les établissements mis en faillite en 2008. C'est l'application d'une promesse électorale des vainqueurs des élections législatives d’avril dernier.

Le gouvernement de coalition centriste-conservateur islandais a mis au point un plan de réduction de la dette des ménages qui ont contracté un emprunt immobilier indexé sur l'inflation avant la crise de 2008.

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Le marasme qui a ravagé le système financier du pays a entraîné une envolée de l'inflation. Les Islandais ont été ensevelis sous les remboursements. Cette mesure, qui concerne 80% des ménages islandais, va coûter plus de 900 millions d'euros sur quatre ans. Une réduction pouvant atteindre 24 400 euros sera appliquée aux montants à rembourser par les ménages. Ceux qui ont été contraints de puiser dans leur épargne-retraite pour rembourser leurs emprunts seront par ailleurs exemptés d'impôts.

Taxe sur les banques et fonds spéculatifs

Ce plan d'aide aux ménages surendettés sera financé grâce à une taxe perçue sur les banques et les fonds qui ont récupéré les dépouilles des banques en faillite en 2008. Cela ne devrait donc pas peser sur la dette publique.

Le gouvernement s'est par ailleurs déclaré prêt à affronter tous les recours en justice qui pourrait s'élever contre cette taxation. « Nous pensons qu'il n'y a aucun doute sur le fait que cette taxe puisse être mise en place », a ainsi assuré Bjarni Benediktsson, ministre des Finances, prévenant que « si elle doit être attaquée, nous la défendrons jusqu'à la juridiction la plus élevée ».

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