C’est une nette victoire pour l’opposition de centre-droit islandaise. Le Parti de l’indépendance est arrivé en tête avec 26,7 % des voix aux élections législatives de samedi, ce qui lui donne 19 sièges au Parlement. Le parti est donc en position de négocier une nouvelle coalition gouvernementale.
Son leader - qui revendique le siège de Premier ministre - Bjarni Benediktsson, devrait gouverner avec le soutien du Parti du progrès (centriste et agrarien), qui a obtenu 24,4 % des suffrages et 19 députés également.
La gauche en déroute
C’est une déroute pour les partis du gouvernement de gauche qui perdent la moitié de leurs députés. L'Alliance (sociaux-démocrates) tombe à 12,9 % des voix, soit 9 sièges. Son allié, le Mouvement gauche-Verts, obtient 10,9% des voix, soit 7 sièges.
Cette victoire signe sans doute la fin de la candidature du pays à l’Union européenne, lancée en 2009. Les deux partis de droite arrivés en tête y sont, en effet, opposés.
La participation à ces élections a été de 83,3%, un bon chiffre compte tenu du scepticisme de la population vis-à-vis de la classe politique. La campagne électorale a été dominée par le mécontentement des Islandais face à leur condition économique, et en particulier par les questions d'endettement des ménages.