Cinq ans après la «révolution des casseroles», les Islandais retournent aux urnes

Cette petite île dans l'Atlantique du nord faite de glaciers et de volcans a fait la Une en 2008, au moment où ses banques s'écroulaient les unes après les autres, lors d'une grave crise économique. Aujourd'hui, cinq ans plus tard, l'Islande a retrouvé une relative santé économique, mais les cicatrices de la crise ont durablement marqué les esprits. Ce samedi, les Islandais étaient appelés aux urnes, et les sondages prédisent une lourde défaite à la coalition de gauche, malgré un bilan plutôt bon.

La social-démocrate Johanna Sigurdardottir, Premier ministre depuis 2009, et âgée de 70 ans, peut partir à la retraite la tête haute. Le taux de chômage, à 9% en mai 2010, est retombé sous les 5%. La croissance - à 1,6% - fait des envieux sur le continent européen.

Depuis la faillite de ses banques en 2008, la petite île a fait un long chemin pour sortir la tête de l'eau. Aujourd'hui, les banques sont nationalisées, le déficit budgétaire maîtrisé.
Pourtant: les Islandais sont mécontents de leur gouvernement.

Cure de cheval

Née de la « révolution des casseroles » après la crise financière, l'équipe sortante a dû administrer une cure de cheval aux Islandais. Les dépenses ont été réduites, les impôts augmentés.

Aujourd'hui, les sociaux-démocrates et leurs alliés du mouvement gauche-vert risquent de payer les pots cassés de cette politique d'austérité, imposée par le FMI en contrepartie d'une aide d'1,6 milliards d'euros.

C'est l'actuelle opposition de centre droit qui devrait remporter la victoire - le Parti de l'indépendance et le Parti du progrès sont les grands favoris des sondages, les mêmes qui étaient aux commandes lors de la banqueroute du pays.

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