Le Parlement de Reykjavik ne sera pas obligé de prendre en compte le résultat du référendum pour la nouvelle Constitution. Mais, selon les sondages, près de 73 % des Islandais sont favorables au projet élaboré par les 25 membres de la Constituante.
Si cette tendance se confirme dans les urnes, c'est sous la pression de l'opinion publique que le Parlement devra débattre et voter sur la future Constitution. Une fois qu'elle sera approuvée, des élections législatives seront convoquées et le nouveau Parlement devra alors la ratifier. Mais il ne le fera pas obligatoirement.
Les conservateurs pourraient se retrouver en position de force après les législatives d'avril 2013. Et, jusqu'a présent, ils ont tout fait pour freiner le processus. Pour l'heure, le texte qui est soumis au référendum tend à faire de l'Islande une démocratie plus directe dans laquelle l'exécutif devrait transférer quelques unes de ses prérogatives au Parlement et au peuple.
Ce changement est la conséquence directe de la débâcle financière de 2008. Après la crise, l'Islande a été le seul pays européen qui a rejeté par référendum le sauvetage des banques privées.