Avec notre envoyée spéciale à Kiev, Anastasia Becchio
Il s’agit d’une journée test pour le mouvement de contestation. Tout au long de la journée d’hier, les appels à rejoindre le mouvement se sont multipliés, des tracts appelant à se rassembler ce jeudi soir à 18h30 sur la place de l’Indépendance ont été distribués et collés un peu partout dans le centre ville.
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En fin d’après-midi hier, des étudiants ont porté une pétition géante à la présidence ukrainienne : un lai de tissus blanc de 500 mètres de long, sur lequel des milliers de personnes ont écrit des messages à Viktor Ianoukovitch, l’appelant à ne pas renoncer à signer un accord avec l’Union européenne à Vilnius.
Les partisans d’un rapprochement avec l’UE restent persuadés qu’une mobilisation importante de la rue peut permettre de faire encore bouger les choses. Trois chefs de l’opposition sont partis hier mercredi pour la capitale lituanienne. Parallèlement, les efforts européens se poursuivent ici à Kiev : ce jeudi soir l’eurodéputée allemande Rebecca Harms a prévu de venir apporter son soutien aux manifestants.
Plusieurs milliers d’étudiants ont encore passé la nuit sur la place de l’Indépendance, à danser, chanter des chants patriotiques ou scander des slogans tels que « l’Ukraine, c’est l’Europe » ou « la jeunesse de la nation est pour l’euro-intégration ». La sono fonctionne désormais 24 heures sur 24. Mais rien ne dit que ses notes atteignent le palais présidentiel. Viktor Ianoukovitch a déjà prévenu qu’il attendrait de meilleures conditions pour signer.