Il y avait près de mille manifestants pro-européens ce lundi matin devant le siège du gouvernement ukrainien, au centre de Kiev. Des échauffourées ont éclaté et les forces de l'ordre, présentes en grand nombre, ont fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes. Après la confrontation, beaucoup de manifestants sont restés sur place, sous la pluie, ils attendent du renfort, car l'opposition appelle à un nouveau rassemblement en début d'après-midi.
L'Union européenne dénonce la position russe
L'Union européenne a, elle, assuré que l'accord d'association avec l'Ukraine était « toujours sur la table ». Dans un communiqué commun les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso disent « désapprouver fortement la position et les actions de la Russie à cet égard ».
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Le leader du parti d'opposition Oudar, le champion du monde de boxe Vitali Klitschko, a rejoint les manifestants dès ce lundi matin. Il leur a demandé de maintenir la pression contre le régime du président pro-russe de Viktor Ianoukovitch, au moins jusqu'au sommet du partenariat oriental de l'Union européenne. Ce sommet doit démarrer jeudi à Vilnius, en Lituanie. C'est là-bas que l'Ukraine devait signer l'accord d'association avec l'Union européenne.
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Après la volte-face du gouvernement de Kiev, sans doute sous la pression de la Russie, les Ukrainiens ont répondu en masse aux appels de l'opposition, ils étaient des dizaines de milliers, dimanche, dans le centre de leur capitale. Toute la question est de savoir, désormais si cette mobilisation peut s'inscrire dans la durée.