Avec notre correspondante dans les pays baltes, Marielle Vitureau
Le toit de ce grand supermarché de Riga s’est effondré vers 18 h, jeudi soir. Une heure de pleine affluence dans ce quartier résidentiel de la capitale lettonne. Et, depuis jeudi soir, le bilan ne cesse de s’alourdir d’heure en heure.
Au moins 49 personnes ont déjà trouvé la mort dans l’accident, dont trois pompiers décédés lors de l’effondrement d’une nouvelle partie du toit, une heure après, ont annoncé les services de secours. Un premier bilan, délivré plus tôt dans la journée, faisait état de 33 morts.
« Le premier effondrement du toit est survenu à 6 h. Puis un autre, presque une heure plus tard, quand les sapeurs-pompiers sont venus au secours, c’est pourquoi parmi les personnes qui ont été tuées, trois sont des pompiers », rapporte Andrejs Hotejevs, journaliste au Telegraf à Riga au micro de RFI. « Quarante personnes ont été retirées vivantes des décombres, mais on craint que des dizaines d’autres soient toujours bloquées », a-t-il expliqué, en milieu de journée, racontant que l’« on entend toujours les téléphones portables qui sonnent dans les décombres ».
Les 200 secouristes qui ont travaillé toute la nuit continuent toujours de fouiller les décombres et craignent de trouver de nouvelles victimes. Plusieurs centaines de clients pouvaient être présents dans le magasin à cette heure-là.
Les causes de la catastrophe inconnues
Ce supermarché, construit il y a deux ans, était disposé sur deux étages. Le centre commercial, exploité par le détaillant Maxima Latvia, le deuxième du pays après Rimi, a été construit en 2011 et avait été sélectionné pour un prix d'architecture.
De nombreux Lettons se sont mobilisés pour apporter leur aide aux victimes aux abords du magasin. Ce vendredi matin, des files se sont formées dans les hôpitaux pour des dons de sang. Les causes de l’accident restent pour l’instant inconnues.
Des travaux étaient en cours pour transformer le toit en jardin suspendu. Le maire de Riga a rapidement annoncé qu’il allait faire inspecter tous les travaux menés par cette compagnie en cours dans la capitale. C’est à ce jour la plus grande catastrophe qu’a connu la Lettonie depuis son retour à l’indépendance en 1991.