A en croire le rapport de la Commission, c'est avec les honneurs que Riga intègrera la zone euro. Jugez plutôt : selon Bruxelles, l'expérience lettone montre qu'un pays peut surmonter ses déséquilibres, même graves, et en sortir renforcé.
Et en effet, le pays en crise il y a quatre ans, en pleine récession, a enregistré l'an dernier la plus forte croissance de l'Union européenne - 5,6% - et devrait réussir ce pari cette année encore. Les réformes engagées et les mesures structurelles décidées ont permis d'assainir l'économie.
Des indicateurs (presque) au beau fixe
Le déficit public, point noir pour l'essentiel des économies de la zone euro, n'est plus qu'un mauvais souvenir en Lettonie. De 8,1 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2010, il a été réduit à 1,2 % en 2012, bien en deça des fameux 3 % exigés par le pacte de stabilité européen. Même chose pour la dette qui ne doit pas excéder 60 % du PIB. Là encore, Riga est dans les clous : sa dette s'élève à 40,7 % du PIB.
Le seul bémol, c'est l'inflation. Le pays respecte les critères de Maastricht avec une moyenne de 1,3 % depuis un an, mais l'inflation est très volatile, ce qui inquiète la Banque centrale européenne. Celle-ci pense que Riga aura du mal à maintenir des taux d'inflation bas à moyen terme.