La Lettonie dissout son Parlement sur fond de défiance des partis traditionnels

Les Lettons étaient appelés aux urnes, samedi 23 juillet, pour un référendum inédit dans ce pays balte. Leur président leur a demandé d’approuver la dissolution du Parlement. Ils l’ont fait massivement, à 94,5%. Ce scrutin en appelle un autre. De nouvelles élections parlementaires auront donc lieu au début de l’automne, tout juste un an après le dernier scrutin législatif.

Avec notre correspondante à Riga, Marielle Vitureau.

Le «oui» des Lettons en faveur de la dissolution du Parlement tient lieu de plébiscite. Près de 95 % des votants se sont prononcés pour, selon la commission électorale.

La dissolution avait été initiée par le président, il y a deux mois, quand le Parlement avait refusé de lever l’immunité parlementaire d’un député soupçonné de corruption. « Assez, avait dit le président en substance. Les parlementaires ne doivent pas travailler pour les oligarques mais pour les Lettons déjà durement éprouvés par la crise économique. »

Corruption généralisée

En votant massivement pour, les Lettons ont largement approuvé la décision présidentielle, mais ils ont aussi surtout exprimé leur ras-le-bol général face à la corruption qui mine le pays depuis de longues années. Il est courant en Lettonie de glisser des enveloppes remplies de billets aux médecins pour être mieux soigné.

Des élections législatives auront donc lieu, très certainement à la mi-septembre, mais la date doit encore être confirmée. De nouvelles forces politiques se sont constituées tout récemment. Elles appellent à une politique plus proche des gens. La formation d’une nouvelle coalition gouvernementale augure d’être complexe mais l’apparition de ces nouveaux partis pourrait marquer le recul de ceux dirigés par les trois grands oligarques de Lettonie.

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