Avec notre bureau de Bruxelles,
Parmi les indicateurs de déséquilibres macro-économiques figure le dépassement des exportations de manière durable, au-delà de 6% du PIB. C’est bien là ce qui préoccupe la Commission européenne dans le cas de l’Allemagne, estimant que le poids des exportations pourrait poser problème pour la croissance du pays.
C’est donc d’abord une question de dépendance, selon la Commission. Elle ajoute qu’il y a aussi comme effet secondaire que les exportations des pays voisins pourraient être pénalisées. La Commission veut examiner la question d’une relance de demande interne en Allemagne, où il n’y a pas assez d’investissements privés. En clair, les épargnants dormiraient sur leurs économies.
« Nous avons aujourd’hui des taux d’épargne beaucoup plus élevés qu’avant la crise pour beaucoup de nos membres, explique José Manuel Barroso, président de la Commission européenne. Et pourtant, on n’a pas l’investissement, parce qu’il y a encore des problèmes de confiance, même si les indicateurs vont dans le bon sens ».
L’Allemagne va donc faire l’objet d’un examen en profondeur pour vérifier, en quelque sorte, si elle joue son rôle de locomotive économique en Europe. Ces examens semestriels peuvent déboucher sur des recommandations spécifiques comme c’est le cas pour la France. En théorie, si les recommandations n’étaient pas suivies, il existe une amende de 0,1% du PIB du pays concerné.