Avec notre bureau de Bruxelles,
Le parti chrétien-social (CSV) de Jean-Claude Juncker devrait perdre deux à trois sièges ce qui est considérable pour un Parlement de 60 députés seulement. Mais avec 23 à 24 députés, il reste largement en tête devant les socialistes qui devraient remporter 12 à 13 sièges et les libéraux avec 13 sièges, la plus forte progression de ce scrutin. Jean-Claude Juncker pourrait donc négocier la formation d'une coalition avec l'un de ces deux partis, s'assurant ainsi une confortable majorité.
Plusieurs scénarios possibles
Il est cependant tout à fait possible que socialistes et libéraux s'allient aux Verts qui disposent de six députés. Malgré la courte majorité ainsi créée, une telle coalition tripartite est concevable. Elle renverrait dans l'opposition le parti chrétien-social de Jean-Claude Juncker, une quasi première pour ce parti depuis sa création après la guerre. Ce serait aussi un renouvellement considérable puisque Jean-Claude Juncker est au gouvernement depuis 1984 et Premier ministre depuis 1995.
La stabilité avec le maintien de Jean-Claude Juncker ou le renouveau avec l'éviction de son parti. C'était le thème central de la campagne. Le Grand-Duc du Luxembourg va maintenant devoir désigner un formateur gouvernemental afin de mettre sur pied une coalition. Le choix ne dépend plus que des calculs politiques des états-majors de partis.
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