Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Si les institutions européennes et le FMI ont déjà octroyé plus de 250 milliards d'euros de prêts depuis mai 2010, la Grèce n'est pas encore sortie d'affaire. Trois problèmes se profilent à l'horizon. Tout d'abord, de nouveaux besoins financiers, et ce dès le mois de mars.
Des obligations arrivent alors à échéance, et l'Etat n'est pas en mesure de les rembourser. Il s'agit de 4,5 milliards d'euros, à quoi s'ajouteront ensuite, d'ici 2015, l'expiration d'autres emprunts d'Etat à hauteur de 5 à 6 milliards d'euros.
Autre problème : un trou budgétaire repéré par les créanciers dans les prévisions à moyen terme. Il apparaît que les recettes seraient inférieures aux dépenses publiques dans les prochaines années, ce qui nécessiterait l'adoption de nouvelles coupes budgétaires. C'est précisément ce que refuse le ministre des Finances.
Enfin, la dette publique reste très élevée : elle pèse 175% du PIB, soit bien plus qu'avant les effacements partiels de février et novembre 2012. Des économistes de tous bords prônent donc une nouvelle réduction de la dette, une décision que les responsables politiques européens se refusent à prendre pour l'instant.
Décision d'autant plus délicate que le FMI et la Commission européenne ont laissé apparaître ces derniers mois d'importants désaccords sur la gestion de la crise grecque.