Une augmentation de capital de 300 millions d'euros et 200 millions d'euros de crédit. Tel est le plan de sauvetage arrêté vendredi par le conseil d’administration et soumis au vote de l'assemblée générale des actionnaires d'Alitalia.
On sait déjà que la Poste italienne, et donc indirectement l'Etat, va souscrire pour 75 millions d'euros à cette recapitalisation. En revanche, la position qui sera adoptée par les représentants d'Air France-KLM est attendue.
La compagnie franco-néerlandaise, pour maintenir sa position à 25% dans le capital d'Alitalia, devrait remettre 75 millions d'euros dans l'affaire. Or, le groupe Air France-KLM est déjà absorbé par un plan de réduction des effectifs et laisse planer le doute sur son implication future.
A terme, le gouvernement italien souhaiterait qu'Air France prenne le contrôle d'Alitalia. Mais il n'est pas certain que les intérêts des deux compagnies convergent. Si la relance d'Alitalia passe, comme le prévoit sa direction, par un développement des vols long-courriers, cela risquerait de créer une concurrence directe avec Air France-KLM.
En attendant, les compagnies à bas coûts sont en embuscade.