Camouflet pour Enda Kenny après le « non » des Irlandais au référendum

Faut-il supprimer le Sénat ? Les électeurs irlandais ont dit «non» par référendum. Ce non est un camouflet pour le Premier ministre Enda Kenny. C'est le deuxième référendum qu'il perd depuis le début de son mandat. Il devra malgré tout poursuivre les réformes.

La participation au référendum a été faible, seulement un peu plus de 39% des électeurs irlandais se sont déplacés pour voter. Mais ce taux de participation est loin d'être ridicule. Et le Premier ministre Enda Kenny a bien été obligé d'accepter le verdict des urnes, lui qui voulait purement et simplement supprimer le Sénat pour économiser 20 millions d'euros par an.

Enda Kenny avait fait de cette réforme une promesse de campagne aux élections législatives de 2011 et bénéficiait aussi du soutien d'une partie de l'opposition. Mais ceux qui étaient contre la suppression du Sénat et préféraient plutôt le voir réformé, accusaient le Premier ministre et son parti de centre droit Fine Gael de vouloir centraliser le pouvoir sous couvert de faire des économies au lieu de s'engager dans une réforme politique plus large.

Désormais, Enda Kenny devra s'atteler à cette tâche, dans un contexte qui n'est pas simple : son gouvernement doit présenter le nouveau budget à la mi-octobre. L'Irlande est sortie de la récession et l'exécutif voudrait quitter, d'ici la fin de l'année, le plan de sauvetage global de 85 milliards d'euros consenti par l'Europe et le FMI, un plan de sauvetage assorti de conditions budgétaires draconiennes. 

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