Avec notre correspondante à Dublin, Maud Gatineau
Le « non » l'a emporté, en récoltant 51,7% des suffrages. Une petite majorité, mais qui suffit. Le Sénat ne sera donc pas aboli en Irlande. Le coup est difficile à accuser pour le gouvernement. Le Premier ministre Enda Kenny soutenait fermement l'abolition – c'était d'ailleurs l'une de ses promesses de campagne.
Au château de Dublin, il s'est dit « déçu », mais « respectueux » de la décision des électeurs. Son argument phare était que le Sénat coûtait trop cher – environ 20 millions d'euros à l'année – alors qu'il n'avait que peu d'influence. Que l'Irlande se devait de faire des économies, alors qu'elle peine à sortir de la crise. Mais pour les Irlandais, l'austérité a ses limites.
Hier, seuls 39% des électeurs sont venus déposer leurs bulletins dans les urnes. Une participation faible, qui a peut-être influencé les résultats. Alors que depuis plusieurs semaines, tous les sondages prévoyaient la victoire du « oui », pour l'abolition du Sénat.