Les Irlandais veulent garder leur Sénat

L'austérité n'aura pas eu raison du Sénat en Irlande. Lors du référendum organisé le vendredi 4 octobre, les Irlandais ont voté à 51,7% contre la suppression de la Chambre haute du Parlement. Une petite surprise car les sondages, avant le vote, prédisaient une victoire du « oui ». C'est aussi un camouflet pour le gouvernement qui voulait la disparition du Sénat pour faire des économies. 

Avec notre correspondante à Dublin, Maud Gatineau

Le « non » l'a emporté, en récoltant 51,7% des suffrages. Une petite majorité, mais qui suffit. Le Sénat ne sera donc pas aboli en Irlande. Le coup est difficile à accuser pour le gouvernement. Le Premier ministre Enda Kenny soutenait fermement l'abolition – c'était d'ailleurs l'une de ses promesses de campagne.

Au château de Dublin, il s'est dit « déçu », mais « respectueux » de la décision des électeurs. Son argument phare était que le Sénat coûtait trop cher – environ 20 millions d'euros à l'année – alors qu'il n'avait que peu d'influence. Que l'Irlande se devait de faire des économies, alors qu'elle peine à sortir de la crise. Mais pour les Irlandais, l'austérité a ses limites.

Hier, seuls 39% des électeurs sont venus déposer leurs bulletins dans les urnes. Une participation faible, qui a peut-être influencé les résultats. Alors que depuis plusieurs semaines, tous les sondages prévoyaient la victoire du « oui », pour l'abolition du Sénat.

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