Les Irlandais peu nombreux pour décider de l'avenir de leur Sénat

Ce vendredi 4 octobre en Irlande se déroulait le référendum sur l'abolition du Sénat. L'objectif affiché du gouvernement : faire des économies. Plus de 3 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes. Seulement, le taux de participation a été extrêmement faible.

Avec notre correspondante à Dublin, Maud Gatineau

Les bureaux de vote n'ont fermé leurs portes qu'à 22 heures heure locale. Mais les Irlandais n'ont pas été nombreux à se déplacer pour autant.

En début d'après-midi ce vendredi, seuls 10% des électeurs irlandais en moyenne avaient déposé leur bulletin dans les urnes pour dire si oui ou non, ils souhaitaient voir leur Sénat aboli.

Dans les zones les plus rurales, le taux de participation n'a pas excédé les 5%. Dans les villes, à l'image de Dublin ou Galway à l'Ouest, il a atteint les 20%, mais seulement vers 18 heures.

Les bureaux de vote n'ont fermé que tard ce vendredi soir. Mais il semble difficile de croire que la participation au référendum aura beaucoup augmenté. Les Irlandais semblent porter peu d'intérêt à l'avenir de leur Sénat.

C'est sûrement parce chez eux, cette assemblée politique n'a pas beaucoup de pouvoir. Elle peut au maximum retarder un projet de loi adopté par la Chambre haute pendant 90 jours. Mais cela n'a été fait que deux fois en 75 ans.

Enda Kenny, le Premier ministre, soutient fermement l'abolition dans le but de faire des économies. Pour lui, le Sénat ferait trop peu par rapport à ce qu'il coûte : environ 20 millions d'euros à l'année. Pour lui, c'est trop compte tenu de ce que le pays tout entier subit en terme d'austérité pour sortir de la crise.

Quel que soit le nombre de bulletins dans les urnes, le dépouillement des votes devait commencer samedi matin en Irlande. L'avenir du Sénat devait être fixé en fin d'après-midi ce samedi.

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