Italie: vote crucial au Parlement pour la survie du gouvernement Letta

Qui, d'Enrico Letta, le chef du gouvernement, ou de Silvio Berlusconi, sortira vainqueur de ce bras de fer ? Poussé par Silvio Berlusconi, qui lui a retiré son soutien le week-end dernier et qui a demandé à ses cinq ministres de démissionner, Enrico Letta pose la question de confiance au Parlement. Il a rendez-vous le matin devant les sénateurs puis dans l'après-midi devant les députés. «L'Italie court un risque fatal» a déclaré Enrico Letta aux sénateurs en préambule de son allocution.

Avec notre correspondante à Rome, Anne le Nir

Le sort du gouvernement dirigé par Enrico Letta, membre du Parti démocrate, est totalement suspendu au vote de confiance de ce mercredi 2 octobre. Il est important de rappeler que Silvio Berlusconi élu sénateur, voulait ce gouvernement d’union gauche-droite, car cinq mois après sa naissance, c’est bien lui qui veut tout faire exploser pour des raisons liées à ses problèmes judiciaires.

Dans la nuit de mardi à mercredi, il a annoncé officiellement qu’il demandera à ses élus de ne pas voter la confiance. Mais son dauphin Angelino Alfano et trois autres ministres du PDL, dont les démissions ont été refusées par Enrico Letta, sont favorables à la poursuite du gouvernement.

La question est de savoir combien de parlementaires du PDL voteront la confiance. Selon le sénateur Carlo Giovarnadi, 40 sénateurs et députés seraient prêts à une rupture historique.

Il faut rester prudent, car un énième coup de théâtre ne peut être exclu. Et Enrico Letta pourrait sortir vainqueur de cette épreuve.

Fronde au sein du parti de Silvio Berlusconi

Les élus du Peuple de la Liberté, qui voteront la confiance, sont décidés à ne plus obéir aux ordres d’un père tout puissant qui a toujours voulu résoudre ses problèmes judiciaires à travers la politique.

Les parlementaires rencontrés par RFI affirment avoir pris conscience de la nécessité de séparer les affaires personnelles de Silvio Berlusconi, de la politique. Et cela, disent-ils, pour le bien du pays qui, effectivement, doit faire face à une crise économique, aussi préoccupante pour les Italiens que pour les partenaires européens.

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