Silvio Berlusconi ne s’y attendait sans doute pas. Au lieu de faire tomber le gouvernement, il risque d’affaiblir sérieusement son propre parti et de perdre la main face au Premier ministre.
Vingt sénateurs du Peuple de la liberté (PDL) l’appellent à assouplir ses positions envers le chef du gouvernement Enrico Letta. Faute de quoi, ils vont quitter le mouvement pour en fonder un autre. Sous une nouvelle étiquette, ils pourraient apporter leur soutien à l’actuel gouvernement de coalition gauche-droite et faire ainsi capoter le plan de Berlusconi de provoquer des élections anticipées.
En effet, les tiraillements à droite donnent à Enrico Letta l’espoir d’obtenir la confiance du Parlement lors du vote prévu mercredi 2 octobre, grâce aux voix des dissidents du centre droit.
L’un des principaux frondeurs au sein du PDL, Gaetano Quagliarello, a estimé à propos de sa formation qu'elle était le « parti où on se retrouve à cinq au déjeuner et on décide de faire chuter le gouvernement ». Pour le quotidien La Stampa, « le monde de Berlusconi n’a jamais été autant en désaccord avec Berlusconi ».