Après la démission collective des ministres pro-Berlusconi, le président du Conseil, Enrico Letta, du Parti démocrate, comme toute la gauche d’ailleurs, parle de geste « irresponsable » et même en coulisse de « geste de bandit, compte tenu de la situation économique alarmante » de l’Italie.
Pour la gauche, la vraie raison de la démission des ministres du Peuple de la liberté est liée au destin personnel de Silvio Berlusconi qui redoute plus que tout d’être exclu du Sénat et de ne plus pouvoir être éligible.
Or, un vote au sein de la commission chargée des immunités est prévu le 4 octobre, et il ne devrait pas lui être favorable. Lui, reconnu coupable de fraude fiscale par la cour de cassation, attendait un geste in extremis, de secours. En vain, d’où la décision de provoquer une crise de gouvernement.
Pas d'élections dans l'immédiat
A moyen terme, cette crise peut entraîner de nouvelles élections. Mais à court terme, c’est moins probable. Le président de la République, Giorgio Napolitano, qui est le seul à pouvoir décider de dissoudre les Chambres, ne voudra pas le faire sans l’adoption préalable de la loi de finance et d’une nouvelle loi électorale.
Le centre-gauche, mais aussi des modérés de droite, sont également contre un retour immédiat aux urnes. Enrico Letta va donc vérifier s’il peut encore disposer d’une majorité et cela se fera à travers un vote de confiance qui est prévu ce mardi 1er octobre.