Navire de Greenpeace arraisonné en Russie: plusieurs détentions prolongées

En Russie, 7 membres de l’équipage du navire de Greenpeace, « Arctic Sunrise », et un photographe, ont été placés en détention provisoire pour deux mois par un juge de Mourmansk, sur les bords de l’Arctique. Le navire de l’organisation écologiste, avec à son bord 30 personnes, avait été arraisonné le 18 septembre par les garde-côtes russes, alors que des militants essayaient de grimper sur une plateforme de GazProm.

Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne

La cour de Mourmansk a prolongé pour deux mois la détention provisoire de plusieurs membres de l’équipage de l’organisation écologiste, et d’un photographe russe, officiellement pour être sûr qu’ils ne quitteront pas la région le temps de conclure l’enquête. L’activiste suédois d’origine russe, Dmitri Litvinov, voit sa garde à vue prolongée de 72 heures, de même qu’une porte-parole néerlandaise de Greenpeace, et un cuisinier ukrainien.

Parmi les militants incarcérés, on compte un Britannique, un Néo-zélandais, un Français, un Polonais, un Canadien, des Russes et le capitaine du navire Peter Wilcox, qui est Américain. Ils sont accusés de piraterie, un crime passible de 15 ans de prison. Greenpeace estime que l’arraisonnement de son navire est illégale dans la mesure où l’« Arctic Sunrise » croisait dans les eaux internationales.

Les médias russes se mobilisent pour le photographe Denis Sinyakov, interpellé dans l’exercice de sa profession. Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées jeudi 26 septembre en fin de journée devant le siège du comité d'enquête à Moscou. Et plusieurs journaux, parmi les plus réputés en Russie, ont décidé de ne pas publier de photo sur leur page de Une, ni sur leur site internet, ce vendredi.

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