Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy
Les deux véhicules de police se rendaient à la frontière entre la Serbie et le Kosovo lorsque l’attaque s'est produite. Bilan : un mort et trois blessés. La zone a été complètement verrouillée par les policiers internationaux, mais les attaquants sont toujours en fuite.
L’attaque, qui a tout l’air d’une provocation, intervient alors que la population serbe locale est mécontente des élections municipales prévues dans les zones serbes du Kosovo en novembre.
Incidents violents
Belgrade, qui est partie prenante de l’accord avec Pristina et Bruxelles, pèse de tout son poids sur les Serbes locaux, qui ont peur de perdre leur autonomie et menacent de boycotter le scrutin.
Il ne faut pourtant pas accuser trop vite un camp ou l’autre, tant les incidents violents sur fond de politique sont courants dans les deux communautés. Cette attaque va aussi constituer un triste test pour la mission de police et de justice Eulex, souvent taxée d’incompétence.
Les policiers européens ont été souvent incapables de résoudre nombre de fusillades ou de condamner des suspects. Mais cette fois ils sont victimes. À voir si cela aura une influence sur l’efficacité de l’enquête.