Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Médecins, personnel médical, employés de l'administration, enseignants et agents des collectivités locales : tous étaient rassemblés aujourd'hui pour dire non au plan de mobilité de la fonction publique. Dans le cortège, Alexandra, laborantine dans un centre d'analyses, s'interroge sur son avenir : « Dans notre service, ce n'est pas clair encore. On a l'impression que ça va être la loterie ! Certains disent que nous n'allons pas être mis à l'écart, d'autres disent que si... Ce n'est pas clair. Mais il faut que l'on se batte, car on ne peut pas attendre qu'ils se décident, ni ce qu'ils vont décider... »
Cela fait trente ans que cette dame travaille dans ce centre rattaché à la Sécurité sociale. Mais depuis un an et demi, dit-elle, faute de matériel, certains examens ne sont plus pratiqués.
Un appel massivement suivi
Un peu plus loin dans la manifestation, nous faisons la connaissance de Sophia, professeur d'arts plastiques. « Moi je fais grève toute la semaine, malgré le fait que c'est très difficile pour moi économiquement, confie-t-elle. J'ai un fils étudiant en province et il n'y a qu'un seul salaire à la maison... et un salaire qui a été en plus énormément réduit ! »
La majorité des enseignants sont d'ailleurs en grève toute la semaine, et de l'aveu même du ministère, l'appel a été massivement suivi. De son côté, la Troïka attend les détails de ce plan de mobilité d'ici à la fin du mois.