Avec notre correspondant à Nicosie, Michel Picard
Il s'appelle Vincenzo Guzzo, la quarantaine, et vient de prendre ses fonctions, ce lundi 9 septembre, dans la capitale chypriote. Ce docteur en économie travaille depuis quatre ans au FMI après être passé par des banques américaines comme Lehman, Morgan Stanley ou Merril Lynch.
Même si le FMI n'apporte qu'un seul des dix milliards d'euros du plan de sauvetage, il accompagne son enveloppe, comme à chaque fois, d'un conseiller présent sur le terrain pour vérifier la mise en place des mesures promises par le gouvernement.
Sur la bonne voie ?
Avant l'octroi, vendredi par l'Eurogroupe, d'une nouvelle tranche d'aide d'un milliard et demi d'euros, la Commission européenne va, de son côté, publier un rapport d'étape. On y découvre que le programme d'ajustement économique est sur la bonne voie.
Pourtant, les privatisations, les hausses d'impôts, les licenciements et les contrôles des capitaux ont accentué la récession au deuxième trimestre, avec une contraction de près de 6% du produit intérieur brut (PIB). Le taux de chômage atteint un niveau jamais vu à plus de 17%.
Dans le même temps, l'Europe demande à Nicosie de ne plus prendre d'initiatives unilatérales, comme cet appel du gouvernement à rapatrier sur l'île les avoirs détenus par des Chypriotes à l'étranger, en échange d'avantages fiscaux. Une mesure jugée trop coûteuse par les bailleurs de fonds.
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