Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
18 millions d’euros de pots-de-vin. C’est la somme que deux sociétés allemandes spécialisées dans les équipements militaires auraient versé dans le passé à des responsables grecs pour décrocher des marchés. Il s’agissait concrètement de contrats pour des sous-marins.
D’après la Süddeutsche Zeitung, qui révèle l’affaire ce samedi 24 août, la justice allemande a effectué cette semaine des perquisitions dans les sièges respectifs des deux entreprises dans le nord du pays. Hormis le versement de pots-de-vins, les sociétés sont également accusées d’avoir fraudé le fisc.
Rheinmetall Defence a rejeté ces accusations. EADS et ThyssenKrupp, les sociétés mères d'Atlas Elektronik ont quant à elles confirmé que leur filiale avait fait l’objet d’une perquisition.
Ces nouvelles affaires ne constituent pas une première entre l’Allemagne et la Grèce. Il y a deux ans, des responsables d’une entreprise allemande avaient été condamnés à des peines avec sursis aussi, pour avoir versé des pots-de-vin pour un contrat d’équipement de sous-marins.
Le géant Siemens a, dans le passé, été frappé par des affaires similaires liées à des marchés de téléphonie. La Deutsche Bahn a décidé en juin de cesser ces activités dans des pays frappés par la corruption, dont la Grèce.