Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
Même la nonciature apostolique, l’ambassade du Vatican, devra trouver une nouvelle banque d’ici soixante jours. Explication de HSBC : depuis deux ans, tous les clients de la banque, les diplomates comme les autres, sont évalués sur cinq critères contrôlant notamment leur rentabilité économique, leur liquidité et leurs relations internationales.
Selon un représentant du corps consulaire, « cette soudaine décision provoque une pagaille monstre. Nous avons besoin d’une banque pour encaisser l’argent des visas et des passeports, mais aussi pour payer les salaires et les factures ».
Victimes inattendues
Le ministère britannique des Affaires étrangères est intervenu pour aider ces représentations à trouver d’autres banques rendues méfiantes par la décision de HSBC. « Nous frappons à toutes les portes, mais les banques se ferment comme des huîtres », dit le consul honoraire du Bénin.
Ces 40 missions diplomatiques semblent être les victimes inattendues du renforcement de la lutte contre l’argent sale, annoncée en janvier dernier par la plus grande banque britannique qui annoncera ce lundi ses résultats pour les six premiers mois de l’année. Ils seront en hausse par rapport à l’an dernier.