Mardi, la commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, était accueillie à Sofia par des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Sauvez-nous! » ou « Je ne veux pas que les autres Européens paient pour les erreurs de mon gouvernement ». Au 40e jour d'un mouvement de protestation qui réclame la démission du gouvernement, certains de ses interlocuteurs qui perdaient patience lui ont demandé d'envoyer un corps européen de juristes et de policiers pour imposer des réformes en Bulgarie et « organiser des élections honnêtes. »
Barricades et jets de pierre
Cela s'est produit au cours d'une rencontre entre la commissaire européenne et la société civile qui était retransmise par la télévision nationale. Cette rencontre aurait galvanisé les manifestants. Dans la soirée, deux mille d'entre eux ont fait le siège du Parlement, bloquant une centaine de personnes, parmi lesquelles des ministres et de nombreux députés à l’intérieur du bâtiment.
La police a tenté de les évacuer dans un bus mais elle a subi des jets de pierre et ce n’est que ce matin, à l’aube, que les forces de l'ordre ont réussi à démonter les barricades. Des manifestations antigouvernementales ont lieu quotidiennement à Sofia mais cet accrochage démontre une nette escalade de la tension.