Après Standard & Poor's en janvier 2012 et Moody's en novembre dernier, l'agence Fitch dégrade à son tour la note de la dette française. Fitch marque ainsi son inquiétude face à la faiblesse de la croissance en France, elle table sur un recul de 0,3% en 2013, et à la montée du chômage qui a atteint son maximum depuis quinze ans en mai dernier. Autant d'éléments qui plaident peu en faveur d'un retour du déficit public en dessous des 3% exigés.
Mais Fitch accompagne sa notation d'une perspective stable indiquant ainsi qu'elle n'envisage pas de nouvelle dégradation à moyen terme. Par ailleurs, la perte par la France de son dernier triple A ne constitue pas vraiment une surprise et ne devrait pas influer sur les taux d'intérêt que les investisseurs lui consentent. Ces taux, a relevé le ministre de l'Economie Pierre Moscovici, sont historiquement bas, preuve de la confiance dont la dette française bénéficie.