Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
La démission inattendue des responsables de l’Institut pour les œuvres de religion a été annoncée par le Vatican avec un minimum d’explications. Le directeur et le vice-directeur ont pris cette décision dans le meilleur intérêt de l’Institut et du Saint-Siège, a ainsi affirmé un communiqué. Ces démissions interviennent alors que le pape François vient à peine de créer une commission chargée d’enquêter sur les activités de la banque du Vatican.
Elles interviennent aussi peu de temps après une série de nominations à la tête de cette institution, mais également trois jours à peine après l’arrestation par la police italienne d’un prélat comptable employé par le Saint-Siège, qui aurait utilisé la banque du Vatican pour blanchir de l’argent.
Cette nouvelle affaire a démontré que le système de contrôle de l’Institut pour les œuvres de religion n’était pas efficace. Le pape François a bien conscience que cette banque, encore entourée de mystères, n’a rien d’évangélique. Comme Benoît XVI, il souhaite une plus grande transparence des institutions du petit Etat. Une institution qui passe, semble-t-il, par un changement de personne.