Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
Pour la première fois depuis son élection il y a trois mois, le pape François a rencontré publiquement des responsables politiques français : 45 sénateurs et députés, majoritairement de droite, reçus à leur demande et en audience privée.
Dans un bref discours, le souverain pontife a répété ce qu’ont toujours dit ses prédécesseurs sur les relations entre l'Eglise et l'Etat, ou encore sur la définition, vue de Rome, de la laïcité : absence d’hostilité à la réalité religieuse et possibilité pour l’Eglise de prendre la parole dans la société.
« Redécouvrir » une certaine vision de l'homme et de sa dignité
S’il n’a jamais cité la loi récemment adoptée en France, qui ouvre le mariage et l’adoption aux couples homosexuels, le pape a invité les parlementaires français à ne pas légiférer en fonction des « modes » et des « idées du moment ».
Alors que les catholiques ont été en première ligne dans l’opposition au « mariage pour tous », le pape s’est également félicité que la société française puisse « redécouvrir » des propositions faites par l’Eglise sur sa vision de l’homme et de sa dignité.
Moins d’un mois après la promulgation de la loi Taubira, après aussi la célébration des premières unions entre personnes de même sexe sur le territoire français, le pape a aussi rappelé aux parlementaires français que leur rôle consistait « à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger ». Allez savoir pourquoi.