Conseil européen: huit milliards d'euros pour l'emploi des jeunes

Les Vingt-Sept sont réunis depuis hier, jeudi, et jusqu'à ce vendredi soir 28 juin, à Bruxelles pour le Conseil européen. Au menu de cette réunion des chefs d'État et de gouvernement, les questions économiques et notamment celle de l'emploi des jeunes européens. Huit milliards d'euros leur seront consacrés dans ce domaine. Une somme allouée dans le cadre du budget 2014-2020, adopté dans la nuit. 

Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Guillaume Naudin

Ce qui est bien avec les Conseils européens, c’est que l’on est rarement déçu. Même lorsque tout est en place pour une discussion sans anicroche, que les dossiers les plus délicats comme le budget pluriannuel ou le mécanisme de résolution des crises bancaires ont été réglés en amont, il y a toujours une petite surprise pour égayer la soirée.

Cette fois, elle est venue de Grande-Bretagne. Le Premier ministre britannique, David Cameron, s’est battu pied à pied pour maintenir l’intégralité du fameux rabais sur la contribution britannique qui risquait d’être légèrement modifié dans le cadre budgétaire 2014-2020. Résultat : une longue négociation qui aura eu cependant un mérite, celui d’accélérer les discussions sur les sujets les plus consensuels.

C’est ainsi que l’emploi des jeunes se voit doter de six milliards d’euros sur deux ans - avec une option pour deux milliards de plus, déblocables à tout moment au cours des sept années du prochain budget de l'Union -, le pacte de croissance, de 120 milliards d’euros. Voulu il y a un an par François Hollande, ce pacte doit, selon le vœu du président français, être intégralement mis en œuvre d’ici à la fin de l’année, ce qui est une manière de dire qu’il y a des progrès à faire.

Le budget 2014-2020 adopté

Des décisions prises dans le cadre du budget 2014-2020, adopté dans la nuit. Un budget qui se monte à 960 milliards d'euros. « L'approbation par les Etats membres est sans équivoque », a souligné Herman Van Rompuy, président du Conseil européen.

Enfin, les recommandations de la Commission, qui avait déclenché la colère de Paris sur les retraites, sont adoucies. Les moyens sont laissés au soin des États et des partenaires sociaux, comme le souhaitait l’Élysée. Les objectifs, eux, restent les mêmes : des réformes structurelles, pas forcément agréables.

Ce vendredi, les Vingt-Sept se penchent notamment sur la politique d'élargissement. Ils pourraient donner leur feu vert à l'ouverture de négociation avec la Serbie.

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