Avec notre bureau de Bruxelles,
C’est la dernière ligne droite pour cette cinquième réforme en profondeur de la Politique agricole commune (PAC) en cinquante ans d’existence de celle-ci. La PAC étant à ce jour la première et la seule des politiques sectorielles entièrement intégrées au niveau européen.
Lors du Conseil des ministres de l’Agriculture de l’Union européenne (UE), lundi 24 et mardi 25 juin à Luxembourg, de notables progrès ont été enregistrés et de l’avis général on en est à 90% d’un accord général. Mais les vingt-sept Etats membres ne sont plus seuls à décider. Tout compromis fait désormais l’objet d’âpres négociations avec le Parlement européen, la Commission européenne étant en appui technique. C’est ce processus législatif qu’on appelle le « trilogue » : Commission, Conseil et Parlement.
La Commission parlementaire de l’Agriculture, réunie à Bruxelles, n’a pas encore donné son avis et encore moins son aval au nouveau mandat de négociations révisé que les ministres de l’Agriculture ont confié hier soir à leur président, en l’occurrence leur collègue irlandais. Le poids incontournable du Parlement européen dans ce dossier, comme dans celui du budget pluriannuel de l’UE, également scruté sans aménité particulière en ce moment par les eurodéputés, confirme une nouvelle donne dont on espère dans les milieux européens qu’elle encouragera la participation des citoyens aux élections européennes dans moins d’un an.