En France, premier pays bénéficiaire des aides européennes à l'agriculture, les négociations sur la réforme de la PAC ont été suivies de près. Xavier Beulin, président de la FNSEA, premier syndicat agricole qui défendait dimanche 23 juin à Paris le sort des éleveurs souhaite encore des améliorations
« J'ai été le premier à le reconnaître, le président de la République a mené une négociation qui a été plutôt à l'avantage de la France. Nous voulons absolument une PAC qui tienne un peu plus compte de cette grande diversité de l'agriculture française. Tout cela est quand même très mal pris en compte dans la PAC. On veut harmoniser, normaliser à travers la PAC. Ce n'est pas ce qui convient à l'agriculture française, qui elle, a des territoires différents, des systèmes d'agriculture différents, et il faut tenir compte de toutes ces situations. »
« Les agriculteurs sont prêts à relever tous les défis »
Très offensif, cet éleveur landais entend bien faire la preuve de la compétitivité de l'agriculture française en europe.
« La PAC va mettre des aides sur le marché, et ce que l'on entend, c'est que la France joue pleinement son rôle, précise-t-il, qu'elle défende ses producteurs, parce que nous avons des produits à exporter. Et avec un minimum d'accompagnement dans le cadre de la relance productive française, dont on nous parle beaucoup et pour lequel on ne voit rien venir, il y a un vaste chantier qui s'ouvre. Les agriculteurs sont prêts à relever tous les défis, à condition qu'il y ait un minimum d'adhésion autour de toutes les valeurs que nous défendons au travers de notre almientation. »
La réforme de la PAC devrait commencer à s'appliquer à partir de 2014.