Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Guillaume Naudin
La crise, le chômage, la croissance en panne, les Conseils européens se succèdent et les problèmes demeurent. Une fois de plus, les Vingt-Sept vont donc parler économie.
Priorité affichée : l’emploi des jeunes. Ils sont plus de cinq millions et demi en Europe à être sans travail. Un problème économique qui, par son ampleur, devient politique et a fini par amener les gouvernements à se poser des questions sur les mesures d’austérité.
Autre sujet de discussion, le point sur le plan à 120 milliards d’euros adopté il y a un an sous l’impulsion de la France. Et pour le dire pudiquement, il reste du chemin à parcourir pour que celui-ci atteigne sa pleine efficacité.
Discussions animées
Les Vingt-Sept doivent aussi adopter les recommandations par pays formulées par la Commission pour orienter les réformes structurelles de chaque nation. En échange de deux années de répit, la France s’était vue signifier quelques conseils très précis pour sa réforme des retraites et notamment le recul de l’âge de départ au-delà des 62 ans actuels. Un vrai chiffon rouge pour le gouvernement et les syndicats français.
C’est pourquoi à Paris, l’exécutif aimerait que ce passage soit réécrit. Compte tenu des récentes relations plutôt fraîches et les noms d’oiseaux échangés entre Bruxelles et Paris, les discussions s’annoncent animées.
Point positif en préambule du Conseil : dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 juin, les ministres européens sont parvenus à un accord pour restructurer ou liquider les banques en difficultés tout en épargnant les contribuables.