La semaine dernière, le fisc remettait à la justice un rapport selon lequel Cristina, fille du roi Juan Carlos, avait cédé plusieurs propriétés un peu partout en Espagne, d'une valeur totale de 1,4 millions d'euros en 2005 et 2006, et cela sans déclarer aux services fiscaux ces transactions. Seulement voilà, les propriétaires et héritiers des biens en question, (il ne s'agit pas de châteaux en Espagne, mais de simples maisons de villages) ont été très surpris d'apprendre que l'infante ait pu acquérir leurs biens, lesquels pour la plupart étaient encore des propriétés de famille. En fait, tout était faux, et les informations publiées par les services fiscaux, erronées.
Et c'est là que l'on découvre le pot aux roses. L'infante dispose d'un numéro d'identification fiscale assez simple, le numéro 14. Or seuls les membres de la famille royale ont un numéro fiscal à deux chiffres. Les services fiscaux se sont donc trompés. En fait, il semble que plusieurs petits malins utilisent ces numéros «royaux» pour échapper à leur devoir fiscal. D'ailleurs, une mésaventure similaire est arrivée à la sœur de Cristina, l'infante Helena qui a reçu une amende pour excès de vitesse ... mais en tracteur, véhicule assez rarement utilisé par des princesses, même à la campagne.
A qui la faute ?
En pleine crise, mettre en cause les services fiscaux fait mauvais genre. Le ministre de l'Economie a demandé une enquête, et on en saura davantage lundi. Le fisc a-t-il commis cette bévue par mégarde ? Est-ce un coup monté pour noircir un peu plus l'image de la famille royale déjà largement écornée par l'affaire Urdangarin ? Est-ce une simple erreur administrative ? Cela fait froid dans le dos car tout un chacun peut se retrouver dans la même situation si le fisc se met à confondre les numéros d'identification fiscale. Le gouvernement a du présenter des excuses à l'infante Cristina.