De notre correspondant à Madrid, François Musseau
Mariano Rajoy est fatigué des accusation de corruption contre son parti et contre lui-même. En pleine crise et alors qu’il exige des sacrifices aux Espagnols, il sait que cette suspicion a des conséquences dramatiques sur sa cote de popularité et sur le moral de son pays où les affaires de corruption ne font que s’accumuler. D’où cet idée de publier sa déclaration d’impôts. Une façon de dire qu’il est innocent, qu’il est un homme politique honnête et que jamais il n’a touché de l’argent non déclaré au fisc.
Beaucoup reconnaissent que ce geste est tout à son honneur, tout en disant que cette déclaration ne prouve rien. « C’est du papier à musique », a ainsi ironisé un leader de gauche.
D’après cette déclaration, le chef du gouvernement a touché 75 000 euros brut en 2012, sa première année au pouvoir. Curieusement, il avait gagné beaucoup plus, 240 000 euros annuels, en tant que chef de l’opposition depuis 2003.
Rajoy a certainement marqué des points avec cette publication, mais on peut douter que cela suffise à faire toute la lumière sur le scandale de corruption qui éclabousse son parti.