Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Dans un communiqué relayé par le ministère de la Défense britannique, la famille du soldat Lee Rigby appelle à la fin des actes de représailles à l’encontre la communauté musulmane qui n’ont cessé de croître depuis son meurtre. Plus de 200 incidents ou agressions ont été commis en dix jours et plusieurs personnes ont été arrêtées après avoir publié des commentaires insultants sur les réseaux sociaux.
La famille de Lee Rigby précise que le jeune militaire « avait beaucoup d’amis de différents horizons et n’aurait pas voulu que son nom serve d’excuse pour mener des attaques contre d'autres personnes ». Les proches du soldat se sont rendus il y a quelques jours à Woolwich et ont à nouveau remercié tous les anonymes qui ont laissé des centaines de milliers de bouquets de fleurs à proximité de sa caserne.
La reine Elisabeth II a, pour sa part, effectué une visite à la Royal Artillery de Woolwich, un déplacement qui avait été prévu avant l’attaque mais qui lui a permis de rencontrer les camarades et supérieurs hiérarchiques de Lee Rigby. La veille, l’un de ses meurtriers, Michael Adebowale, un Britannique d’origine nigériane de 22 ans, a été formellement inculpé. Le second agresseur, Michael Adebolajo, âgé, lui, de 28 ans, est toujours en état d’arrestation à l’hôpital.