Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Des programmes de rigueur et des réformes de structures qui n’apportent pas les résultats escomptés, en tout cas pas aussi vite que souhaités, des mesures européennes pour la croissance adoptées l’an dernier aux effets trop modestes et eux aussi trop lents. Berlin, sans remettre en cause ses principes, veut faire plus pour soutenir la conjoncture des pays d’Europe du Sud, et pour cela privilégier des instruments bilatéraux moins lourds et aux effets donc plus immédiats.
Un programme de crédits aux PME espagnoles financés à des taux réduits par une banque publique allemande est en préparation. C’est une idée similaire qui explique l’initiative pour lutter contre le chômage des jeunes avec une première réunion ce mardi 28 mai à Paris suivie de deux autres à Madrid puis à Berlin.
L’Allemagne veut corriger le tir et améliorer une image en partie très négative en Europe. Elle est le seul pays à même de mobiliser des fonds. Des projets pas totalement altruistes quand on sait que deux tiers des exportations allemandes se font sur le sol européen où la demande se ralentit dangereusement pour l’économie germanique.