La Suisse prête au dialogue sur une remise en cause du secret bancaire

Sous pression de la Commission européenne, la Suisse se dit prête à remettre en cause le principe du secret bancaire dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale. Une condition, cependant : que le futur règlement international soit encadré par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), et non l’Union européenne.

Avec notre correspondant à Genève,Laurent Mossu

Le dos au mur, contrainte et forcée, la Suisse va se résigner à engager des négociations sur l’échange automatique des informations bancaires. Maintenant que la Commission de Bruxelles a reçu mandat des ministres des Finances pour lancer les pourparlers, la Suisse se dit prête au dialogue.

Dans le cadre de l'OCDE

Voilà en fait plusieurs mois que le vent a tourné et que Berne se prépare à l’inéluctable. La ministre des Finances, Eveline Widmer-Schlumpf, a été la première à prendre toute la mesure de la situation nouvelle et à se dire disposée à modifier la pratique bancaire en vigueur. Les banquiers eux-mêmes ont viré leur cuti qui, pour la plupart, n’acceptent plus d’argent non déclaré au fisc.

Cela étant, la Suisse pose une condition majeure : que le nouveau règlement soit une norme internationale unique concernant toutes les places financières, sans exception. Et que la négociation se déroule à l’OCDE, une organisation qui les réunit pratiquement toutes, et non pas à Bruxelles, avec la seule Union européenne.

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