François Hollande défend sa politique budgétaire devant la Commission européenne

Le président français François Hollande, à Bruxelles pour assister à la conférence des donateurs pour le Mali, va également rencontrer le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ainsi que l’ensemble des commissaires. Les discussions porteront sur la situation économique de la France, au moment où l’Insee, l’Institut national de la statistique économique, a annoncé ce mercredi 15 mai que la France était entrée en récession au premier trimestre 2013. Son produit intérieur brut a reculé de 0,2%, tout comme au dernier trimestre 2012.


François Hollande, seul aujourd’hui face aux vingt-sept commissaires européens - une première pour un président français depuis 1997 -, va devoir être très convaincant pour défendre sa politique budgétaire.

Le chef de l’Etat est attendu sur les réformes structurelles réclamées par Bruxelles, qui vient d’accorder à la France un délai de deux ans pour réduire son déficit budgétaire. Le déficit public de la France ne sera pas ramené sous la barre des 3% avant 2015.

François Hollande sera en particulier confronté au commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn, qui a réclamé des mesures audacieuses de la part du gouvernement français.

Equilibre d'ensemble

De son côté, François Hollande n’entend pas céder totalement aux diktats de la Commission. Il va défendre un équilibre d’ensemble, dit-il, qui passe par un assainissement des finances publiques, tout en préservant la croissance et en soutenant l’emploi.

Le président français risque tout de même de se heurter à certains membres de la Commission, notamment à propos de l’accord de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis.

La France défend toujours son exception culturelle, et le président français devrait refuser, encore une fois, d’inclure l’audiovisuel dans le cadre de ces négociations.

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