François Hollande, seul aujourd’hui face aux vingt-sept commissaires européens - une première pour un président français depuis 1997 -, va devoir être très convaincant pour défendre sa politique budgétaire.
Le chef de l’Etat est attendu sur les réformes structurelles réclamées par Bruxelles, qui vient d’accorder à la France un délai de deux ans pour réduire son déficit budgétaire. Le déficit public de la France ne sera pas ramené sous la barre des 3% avant 2015.
François Hollande sera en particulier confronté au commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn, qui a réclamé des mesures audacieuses de la part du gouvernement français.
Equilibre d'ensemble
De son côté, François Hollande n’entend pas céder totalement aux diktats de la Commission. Il va défendre un équilibre d’ensemble, dit-il, qui passe par un assainissement des finances publiques, tout en préservant la croissance et en soutenant l’emploi.
Le président français risque tout de même de se heurter à certains membres de la Commission, notamment à propos de l’accord de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis.
La France défend toujours son exception culturelle, et le président français devrait refuser, encore une fois, d’inclure l’audiovisuel dans le cadre de ces négociations.