Avec notre correspondant à Sofia, Alexandre Lévy
Trois mois après les manifestations de février, les Bulgares ont l'impression d'être revenus à la case départ. Avec plus de 30% des voix, le GERB, le parti au pouvoir du Premier ministre Boïko Borissov, a remporté ce scrutin anticipé, suivi de près par l'opposition socialiste.
Deux autres formations politiques, le Mouvement pour les droits et libertés (MDL, minorité musulmane turque) et les nationalistes d'Ataka font également leur entrée dans le Parlement. Ce sont à peu près les mêmes qui, depuis la fin du communisme, sont aux commandes de la Bulgarie.
L'ambiance était donc assez morose ce dimanche 12 mai. Sur les réseaux sociaux, de jeunes Bulgares postaient l'horaire des vols au départ de l'aéroport de Sofia, une façon de dire que la seule issue à cette situation était de quitter le pays.
Beaucoup moins drôles, une poignée de manifestants armés de torches et de drapeaux ont provoqué une bagarre générale devant la Palais de la culture, là où les principaux partis tenaient leur conférence de presse. Ils ont dit ne pas reconnaître ce scrutin et promis de nouvelles violences pour « très bientôt ».