Au regard de la situation économique, la Commission européenne rabaisse donc ses prévisions pour pratiquement tous les pays de la zone euro, y compris pour l'Allemagne.
En ce qui concerne la France, qui voulait croire à une croissance très légèrement positive en 2013, la Commission prévoit au contraire une récession de 0,1 %. Et en 2014, une croissance modeste de 1,1 %.
Le déficit, selon ces prévisions, continuera à se creuser, avec -3,9 % en 2013 et -4,2 % en 2014. Des chiffres sur lesquels s'est aligné, dimanche 28 avril, le ministre des Finances Pierre Moscovici. Après le dérapage de la dette et des déficits en 2012, Bercy a bien été obligé d'admettre que la France ne rentrera pas dans les clous avant 2014, voire 2015.
Ce point de vue plus réaliste conforte Bruxelles qui, du coup, semble sur le point d’accorder un délai supplémentaire de deux ans à Bercy pour revenir sous la barre des 3 % de déficit comme l'exige l'Union.
Sur le front du chômage, les perspectives restent sombres : il s'établira à 10,6 % à la fin de cette année, et continuera encore à augmenter de 0,3 % en 2014. Et ce, malgré l'engagement de François Hollande d'inverser la courbe du chômage.