C’est la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a lancé l’invitation et Enrico Letta a décidé de l’honorer immédiatement. Cette visite extrêmement rapide du nouveau président du Conseil italien à Berlin a un objectif : présenter la politique qu’il entend poursuivre en tant que chef du gouvernement. L’Italie veut continuer sur la voie de la réduction des dépenses publiques, mais elle attend de l’Union européenne « une politique de croissance et pas seulement une politique d’austérité », dit-il.
Dans son discours devant les parlementaires italiens lundi, il clamait que « L’Italie risque de mourir d’austérité ». Le nouveau Premier ministre devrait plaider à Berlin pour un assouplissement des contraintes budgétaires européennes à l’égard de l’Italie afin de se ménager une marge de manœuvre pour relancer une économie plongée dans la récession.
A Bruxelles et à Paris, il défendra les mêmes idées et, comme l’avait fait son prédécesseur Mario Monti, il s’appuiera sur le président français François Hollande pour constituer un axe franco-italien en faveur d’une politique de croissance européenne. La rencontre aura lieu demain, mercredi après-midi.